En ce weekend de Pâques la météo prévoit une accalmie le dimanche aussi allons nous en profiter pour effectuer une randonnée hors de notre zone habituelle en nous dirigeant vers la vallée de la Bruche à hauteur du village de Lutzelhouse. Au bout d'une cinquantaine de minutes de route nous atteignons la place des musiciens (450 m d'altitude) qui sera notre point de départ. Au programme 17 km et 800 m de dénivelée.
mercredi 12 avril 2023
Du rocher de Mutzig au Jardin des Fées !
Nous allons parcourir les 6 premiers kilomètres en 1 h 30 environ en montant régulièrement jusqu'au col du Narion situé à 930 m d'altitude. Nous progressons sur de jolis sentiers où la fréquentation ne semble pas importante. Nous croiserons 2 vététistes et 2 randonneurs.
Passage par le carrefour du sentier blanc !
Dans un virage une vue dégagée s'offre à nous et nous profitons du panorama du massif du Donon !
Nous traversons régulièrement des chemins forestiers mais l'itinéraire dessiné sur la carte nous maintient sur des petites traces.
Première étape intermédiaire, les refuges du club vosgien avec celui du Schliffstein. Il se compose d'un habitat principal disposant de 60 places et de cet abri en parfait état. Une fontaine située juste à côté nous apporte l'eau fraîche.
Après quelques instants de repos nous repartons de plus belle en suivant le sentier des charbonniers !
Encore une grimpette !
Un peu d'humidité !
Encore un effort !
Et nous voilà arrivés au Col du Narion !
C'est le bon moment d'une pause café avant de poursuivre notre cheminement jusqu'à l'objectif suivant le rocher de Mutzig situé à 1009 m d'altitude, point le plus haut de notre périple. Nous nous installons devant la baraque des juifs où un rocher en plein soleil nous sert de table. Après quelques recherches il semblerait que l'appellation donnée à cet abri remonte jusqu'au Moyen-Age car il existait ici un abri pour les marchands de bestiaux juifs qui faisaient la navette entre la vallée de la Bruche et la Lorraine voisine ; ils y passaient la nuit avec leurs animaux.
Après cette pause bienvenue, reprise de la randonnée et il nous reste 1 km pour atteindre le site remarquable suivant. C'est reparti dans la pente mais l'effort en vaut la peine.
Nous quittons bientôt la forêt pour une zone arbustive où les rochers dominent, le sommet est en vue.
Petite pause avant l'ascension finale !
La température est agréable et une légère brise nous accompagne dans l'effort final !
Nous y sommes !
Nous avons un panorama à 360° sur le massif vosgien !
Après ce beau moment de contemplation rejoignons maintenant le point d'intérêt suivant appelé Porte de pierre situé 2 km plus loin. Nous marchons en légère descente au milieu de la forêt sur un petit sentier très agréable. Bientôt apparaît l'objet de notre convoitise, Türgestell, ce magnifique monument naturel des Vosges. Le vent, l'eau, le soleil et le gel ont façonné ce rocher pour en faire un arc de triomphe monumental. Cette porte de grès rose est composée de trois piliers et d'un linteau. Cette curiosité géologique à 858 mètres d'altitude mesure sept mètres de large pour cinq mètres de hauteur. Evidemment les Celtes ont certainement célébré à cet endroit leur culte aux dieux de la nature. La croyance populaire voyait dans la Porte de Pierre, l'entrée vers le "Pays Interdit". Ce lieu devait être considéré, à une certaine époque comme étant tabou.
Même pas peur !
Après avoir profité des bonnes ondes d'énergie délivrées par ce lieu magique nous partons maintenant à la recherche de notre aire de pique-nique pour un repas bien mérité. Le tracé sur la carte prévoit un aller-retour car je souhaitais atteindre un autre point haut avec vue, idéal pour faire la pause.
Nous suivons une ligne de crête pendant 500 m puis faisons l'ascension d'une petite zone rocheuse et nous voilà au sommet du petit Katzenberg.
Pause repas !
Descente du Petit Katzenberg !
Nous rebroussons donc chemin et depuis la Porte de Pierre, le sentier va nous mener vers le Jardin des Fées. Le Jardin des Fées est situé au sommet de la Grande Côte ou Langenberg, dernière difficulté de ce jour. La Grande Côte est un cône de 831 m d'altitude dont les pentes sont très raides et parsemées d'éboulis rocheux. Il a été fortifié par un double mur d'enceinte.
Borne de limite administrative !
Une trouée dans la forêt nous permet d'apercevoir au loin le mémorial du camp de concentration du Struthof mis en place par les nazis en mai 1941.
le dernier effort de la journée nous amène au Jardin des Fées. Deux légendes existent sur le Jardin des Fées. La première nous parle des fées qui ont décidé de construire un pont enjambant la vallée de la Bruche pour relier le Jardin des Fées au Purpurkopf, 9 km plus au sud. Le pont était presque fini lorsque naquit le Christ. Cette naissance brisa la puissance des fées et le pont s'écroula. Ce qui explique l'amoncellement des blocs sur les versants de ces deux montagnes.
La seconde légende nous dit que certaines nuits, les fées se rassemblent dans le Jardin des Fées pour y danser. Dans le ciel nocturne, apparait alors un char de lumière tiré par des chevaux de feu. Ce char va décrire des cercles autour du Jardin des Fées. A l'apparition du char, la plus jeune des fées quitte la danse et va prier dans la collégiale de Niederhaslach. Lorsque le premier rayon de soleil frappe les vitraux de la collégiale, la fée retourne au Jardin des Fées et donne au char de lumière le signal du départ. Le char se fond dans le ciel et les fées se dispersent lentement. A vous de faire votre choix !
Le sommet est occupé par un menhir d'une hauteur de 1,20 m. Ce menhir est entouré par au moins sept menhirs abattus. La position de ces monolithes laisse supposer l'existence à cet endroit d'un cromlech autrement dit une zone dédiée aux rites celtique et gaulois.
Retour par les éboulis !
Chablis !
Blocs rocheux couverts de mousse, les restes du pont des Fées ?
Passage au pied du séquoia géant du Kappelbronn. Planté en 1896, il mesure aujourd'hui 46 m de haut pour 7 m de circonférence.
Bientôt le retour au point de départ et une autre curiosité se présente sur notre passage, une statut de pierre sculptée représentant la Vierge Marie.
Le sol est couvert de petites pervenches bleues !
Depuis le chêne à la Vierge, dernier point de vue sur notre itinéraire que nous pouvons embrasser par ses points hauts avec de gauche à droite, le Langenberg, le rocher de Mutzig et le Katzenberg.
Encore une belle randonnée qui mérite le déplacement pour ses sentiers très agréables et ses nombreux points de vue. A recommander sans modération.
Pas de doute on est bientôt arrivé.
mardi 4 avril 2023
Les vieilles calandres à Châtenois
Dimanche 2 avril Châtenois accueille quelques vieilles dames qui ont usé leurs pneumatiques sur le macadam, c'est un rassemblement de véhicules d'un autre temps. N'étant pas un spécialiste de ce domaine, j'ai été attiré par les formes et les couleurs et je vous livre quelques modèles rangés du plus ancien au plus récent.
Le premier engin de la liste est une magnifique Peugeot 201 dont la construction remonte à 1929. Nous sommes après-guerre et il faut pouvoir produire à coût faible aussi Peugeot s'inspire de Ford et commence la mise en place d'une fabrication en masse. A noter que ce véhicule sera le premier à être doté de roues avant indépendantes.
Peugeot 201 !
Le même véhicule mais en bleu !
Inévitablement sur ce type de rendez-vous il y a une Traction avant. Produite de 1934 à 1957, son histoire est liée dans la mémoire collective à l'Occupation tour à tour voiture de la Gestapo puis de la Résistance. Elle fut également le véhicule préféré des gangsters pour ses qualités de routières. Encore une particularité pour l'époque, les roues motrices sont celles du train avant d'où son nom !
Traction Avant !
On ne présente plus la suivante, la Willis MB dite "Jeep". Conçu en 1940, c'est le véhicule tout-terrain par excellence fabriqué à partir d'un cahier des charges de l'armée américaine, c'est le véhicule emblématique de la Seconde Guerre mondiale.
Jeep Willis !
Restons dans les années 40 et voici sortie des usines Renault en 1947 la 4CV. Nous sommes juste après-guerre et ce véhicule symbolisera la paix retrouvée. Elle sera la première voiture accessible au plus grand nombre comme l'indique le slogan publicitaire diffusé à l'époque "4 chevaux, 4 portes, 444 000 francs". Elle atteindra le million d'exemplaires.
Renault 4 CV !
Peugeot n'est pas en reste et sort en 1948 son modèle 203. Cette fois nous sommes dans la gamme tourisme et elle sera déclinée en cabriolet, coupé et utilitaire, c'est le symbole de la renaissance de la firme sochalienne.
Peugeot 203 !
Véritable phénomène de mode aujourd'hui voici le Volkswagen Combi mis sur le marché en 1950 par nos voisins allemands. A l'époque il s'agit de mettre à disposition un utilitaire pratique et bon marché, un Kombinationwagen. L'ancêtre du camping-car est inventé.
Combi Volkswagen !
Magnifique mascotte de la Peugeot 403 sortie en 1955 !
Continuons le retour vers le présent pour admirer cette Citroën Ami 6 surnommée la 3CV ! Nous sommes en 1961 et ce modèle permet à la firme de proposer un modèle intermédiaire entre la 2CV et le DS.
Citroën AMI 6 !
Pendant ce temps, en 1962, Renault vient sur le terrain sportif en produisant cette belle Alpine A110. Dans les années 1970, cette voiture gagnera le premier championnat du monde des rallyes en remportant 6 des 13 épreuves inscrites au programme. Pour les plus anciens d'entre nous, elle aura pour pilote un certain Andruet ou Darniche.
Alpine Renault A110 !
Et Renault poursuit ses développements mécaniques en sortant au même moment, en 1964, la R8 Gordini. Elle doit permettre à toute une clientèle d'enthousiastes et d'amateurs de conduite sportive de satisfaire leur passion pour le prix d'une voiture de grande série. Elle deviendra une icône dans le monde du sport automobile français grâce à son prix abordable.
R8 Gordini !
1967. Citroën doit surpasser Renault qui domine le marché avec la 4L aussi simple d'emploi que la 2CV. Et voici la Dyane prête à nous emporter en pique-nique.
Citroën Dyane !
Terminons cette exposition dans les années 1970 avec les 2 modèles ci-dessous.
Tout d'abord la Citroën SM. Nous voici dans le monde du grand tourisme sportif avec cette machine équipée d'un moteur Maserati V6. Pour l'époque elle possède des innovations technologiques comme une direction assistée, des freins hydrauliques, 6 projecteurs sous vitrine dont 2 directionnels ou encore un volant réglable en hauteur et en profondeur, une première en Europe. Un vrai bijou recherché des collectionneurs.
Citroën SM !
Et pour conclure un Buggy Buffalo, véhicule ultra léger tout-terrain décliné en de multiples versions pour satisfaire le surfeur comme l'américain souhaitant rouler "différemment".
Buggy Buffalo !
Nous arrivons au terme de cette visite et nous laissons les vieilles dames rejoindre leur maison en espérant en revoir d'autres l'année prochaine. Bonne route !
Inscription à :
Articles (Atom)