Après le massif du Brézouard, restons dans la vallée de Sainte-Marie aux Mines et arpentons les sentiers historiques de la Grande Guerre entre le col de Sainte-Marie et le refuge de l'arbre de la liberté. Pour se faire nous effectuerons un parcours en boucle avec un morceau en aller-retour au départ de Sainte-Marie.
Nous nous garons rue du Champ de la Chatte et commençons par une courte ascension d'environ 200 m qui nous emmène à l'un des châteaux d'eau de la ville situé sur la colline des Chénaux. Ce magnifique édifice en grès et en briques date de 1895 et sur les côtés, 2 volées d'escaliers en arc de cercle permettent d'accéder au bâtiment. Remarquez les tuiles vernissées et les 2 fontaines en fonte sous les arches !
Vallée profonde !
Paysage bucolique !
Nous avons pris de la hauteur et les alpages ont remplacé la forêt !
Nous avons atteint la face ouest du massif et à partir de maintenant nous allons suivre le "sentier des abris" jusqu'au col de Sainte-Marie en nous dirigeant plein nord. Ce sentier est bordé de très nombreux ouvrages en béton témoins des furieux combats menés en 1914-1918. Toutes les fonctions ont été prises en compte avec des postes de commandement, des cuisines, des logements.
Infirmerie !
Autre ouvrage !
Nous arrivons au col de Sainte-Marie et allons maintenant prendre le chemin de crête pour revenir plein sud jusqu'à l'abri de l'arbre de la liberté en passant le point haut du jour, la tête du Violu. Au départ du col une belle borne en pierre nous rappelle que de 1870 à 1918 l'Allemagne tenait ce territoire. Nous sommes sur la nationale 3 entre Sélestat et Nancy.
A partir de maintenant nous allons faire les montagnes russes avec néanmoins une forte tendance à la hausse. Le sentier est très agréable.
Le sentier emprunte l'ancienne frontière franco-allemande !
Oh Hisse !
Borne frontalière !
Pause fraîcheur !
Et voilà le point culminant du jour, la tête du Violu et ses 993 m !
Nous sommes sur un point stratégique et les allemands y avait installé une tour d'observation d'environ 15 mètres de hauteur afin d'avoir une vue sur la vallée de Saint-Dié où s'étaient positionnées les troupes françaises début 1914 pour faire abaisser les tensions. La suite sera plus mouvementée...
Encore quelques années et le marquage aura disparu !
Nous redescendons la crête et parvenons à notre zone pique-nique. Une stèle rappelle les violents combats et la prise de la tête du Violu par les troupes du 28ème bataillon de chasseurs alpins en octobre 1914. Les allemands reculent mais ils vont s'organiser sur l'autre versant et garderont la position en élaborant un système très efficace de défense dont les abris que nous avons déjà vus.
Abri de l'arbre de la Liberté !
Pause pique-nique à l'abri de la pluie qui vient d'arriver !
Après la pause, la pluie tombe en fines gouttelettes et cela n'entrave pas notre bonne humeur. Nous poursuivons notre chemin de mémoire.
Parmi tous les systèmes mis en place, les allemands vont aller jusqu'à implanter un funiculaire, une voie ferrée et un chemin muletier. Le funiculaire comportait deux voies qui grâce à l'effet de contrepoids, étaient faciles à utiliser et permettaient un ravitaillement très efficace.
Ici nous avons les vestiges d'un lanceur de mines !
Nous quittons bientôt ce sentier des abris et rejoignons alors notre chemin de retour déjà emprunté !
Nous venons d'effectuer une très belle randonnée mémorielle qui nous aura appris bien des choses sur les évènements tragiques qui se sont déroulés sur l'ensemble du massif vosgiens. A faire absolument !
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