lundi 26 juin 2023

L'Armada 2023 à Rouen - dernière partie

Nous quittons Rouen et son Armada exceptionnelle pour rejoindre Paris lorsque nous découvrons l'existence de la résidence du peintre Claude Monet à Giverny, or cette petite ville de province se situe le long de notre itinéraire de retour. Alors profitons en pour faire une halte culturelle.

Claude Monet est né le 14 novembre 1840 à Paris, il est considéré comme le chef de file de la célèbre école Impressionniste. Il arrivera à Giverny en 1983 et il transformera inlassablement ce domaine en un chef d'oeuvre floral source infinie d'inspiration pour ses futurs propres chefs d'œuvres picturaux. Il sera en même temps le peintre et le jardinier de cette très belle propriété jusqu'à sa mort en 1926.

Notre visite va s'organiser en 2 temps, tout d'abord un parcours au sein de la maison transformée en musée puis une déambulation dans le jardin jusqu'à la fameuse pièce d'eau.

Dès l'entrée nous sommes accueillis par un ensemble de toiles remarquables couvrant toutes ses périodes, évidemment se sont des copies. nous sommes dans son salon atelier qui abrite de très nombreuses pièces d'époque comme le bureau Napoléon III ci-dessous à gauche.

La méridienne du peintre !

Petite bibliothèque !

Un magnifique secrétaire cylindrique Louis XVI !

Des œuvres, toujours des œuvres !

Un premier aperçu du jardin depuis la chambre du peintre !


Pénétrons maintenant dans le salon bleu qui était le salon de réception même s'il nous paraît bien petit. En fait le salon principal était devenu son atelier, il n'y avait donc pas d'alternative. Avez-vous remarqué toute cette couleur bleu ? Monet avait fait preuve d'originalité car à l'époque la mode était au gris et aux teintes foncées. L'autre curiosité se situe au niveau de la décoration. Il y a une profusion d'estampes japonaises et nous allons en voir dans toutes les pièces suivantes. Monet en était friand et il en possédait tellement que la plupart est encore en carton.

Allons ensuite dans le salon suivant. Claude Monet avait voulu cet espace familial entièrement jaune. Des couleurs identiques recouvraient le mobilier. Une salle à manger dorée par le soleil, qui flirtait avec l’une des couleurs fétiches du peintre. Le jaune illuminait, en effet, sa palette tout autant que les massifs de son jardin !



Et maintenant une anecdote tirée du site de la fondation Claude Monet. "Réhaussée de carreaux de faïence bleus et blancs, la cuisine du maître impressionniste figure parmi les pièces fétiches des visiteurs. Vous y avez déjà flâné ? Son parfait agencement, tout autant que son étourdissante collection d’ustensiles en cuivre, ne vous ont sûrement pas échappés. Est-ce à dire que, du temps de Claude Monet, la « chère » comptait ?! Nul n’ignore qu’en plus d’un inimitable coup de pinceau, le peintre était doté d’un sacré coup de fourchette. Mais, s’il appréciait les arts de la table, ce fin gourmet ne maniait jamais les casseroles !

Durant ses années givernoises, Claude Monet ne jura que par la déesse des fourneaux Marguerite. A tel point que lorsque celle-ci se maria, il engagea Paul, son époux, comme maître d’hôtel afin d’être sûre que Marguerite ne lui échappe pas ! De la simple purée jusqu’aux onctueuses meringues, en passant par le pâté de viande faisandée, le « gâteau vert vert » et les recettes « yankees », ce cordon bleu maîtrisait, de A à Z, l’art culinaire. Le soir venu, cette perfectionniste dévorait des ouvrages culinaires ou rectifiait son cahier de recettes maison. Du repos ? Elle n’en prenait guère ! Marguerite aurait ainsi déclaré : « A Giverny, il y avait bien de l’ouvrage mais j’avais le bonheur de cuisiner devant mes deux pommiers du Japon… »
La fidèle cuisinière ne quitta pas Giverny, lorsqu’en décembre 1926, Claude Monet s’éteignit. Elle continua de servir la belle-fille du maître, Blanche Hoschedé, et ne rendit son tablier qu’à la veille de la seconde guerre mondiale…"

Nous sortons de cette très belle maison musée pour déambuler dans le jardin dit Le Clos Normand élaboré par le peintre lui-même. Quand Monet s’installe à Giverny, la longue maison en crépi rose a un jardin d’un hectare constitué d’une pommeraie et d’un potager. Conquis par ce jardin, le peintre jardinier se met aussitôt au travail et n’aura de cesse de perfectionner le Clos Normand pour en faire le jardin de ses rêves colorés.

Il fait arracher les buis, couper les épicéas et les remplace par des arceaux métalliques, encore en place aujourd’hui. Le chemin central se borde de capucines et de roses odoriférantes, qui continuent d’émerveiller les visiteurs. Les pommiers sont remplacés par des cerisiers et des abricotiers du Japon et des fleurs recouvrent le sol par milliers : jonquilles, tulipes, narcisses, iris, pavots d’Orient, pivoines…

Passionné par le jardinage, le peintre applique ses connaissances picturales pour créer des effets de perspectives, mettre en valeur la maison ou intensifier les zones d’ombres. Sur la partie gauche du jardin, il crée des massifs rectangulaires de couleurs unies, comme autant de couleurs posées sur une palette… Inventif dans son jardin comme il l’était dans sa peinture, ce “fou de fleurs“ a créé un jardin solaire.

Je vous laisse apprécier les multiples variétés de plantes.


Ail géant de l'Himalaya !

Pavot à opium !



Zinnia !




Dahlia !



Iris !

On approche de l'eau !


Nous quittons le Clos Normand et après un passage sous un tunnel aménagé sous la voie ferrée nous arrivons dans l'autre partie mythique de cette résidence, le Jardin d'Eaux. Reprenons les informations de la Fondation.

"Monet a toujours été fasciné par les jeux de lumière et les reflets des nuages sur l’eau. Ses nombreuses toiles peintes sur son atelier flottant, à Argenteuil ou sur les canaux de Hollande, montrent sa fascination pour les reflets renversés dans ces miroirs liquides. En 1893, il fait l’acquisition d’un terrain situé au fond du Clos Normand, de l’autre côté de la voie de chemin de fer, et détourne le petit bras de l’Epte, le Ru. L’étang ainsi créé deviendra le « jardin d’eau ».

Dans l’axe de l’allée centrale du Clos Normand, il fait construire un pont japonais, certainement inspiré d’une de ses estampes, et le peint en vert, pour se démarquer du rouge traditionnellement utilisé au Japon. L’atmosphère orientale est restituée par le choix de végétaux tels que les bambous, les ginkgos biloba, les érables, les pivoines arbusives du Japon, les lis et les saules pleureurs, qui encadrent merveilleusement l’étang. Enfin, Monet plante des nymphéas au fond du bassin : « J’aime l’eau mais j’aime aussi les fleurs. C’est pourquoi, le bassin rempli, je songeais à le garnir de plantes. J’ai pris un catalogue et j’ai fait un choix au petit bonheur, voilà tout. »

Monet était si fier de son jardin d’eau, qu’il aimait y recevoir ses invités et passait des heures à le contempler. Un jardinier était chargé de son entretien à temps plein, et supprimait chaque feuille morte pour qu’il reste d’une beauté parfaite.

En 1897, il commence à peindre les nymphéas. En cherchant à restituer l’atmosphère de cette surface de ciel sur laquelle flottent des taches de couleurs, Monet réalisera l’un de ses plus grands chefs d’œuvre et poussera sa peinture aux limites de l’art abstrait, où la vibration de la couleur suffit à évoquer un monde de sensations et d’émotions."


Hémérocalle fauve ! 






Dahlia !

Amarante à grains !


Digitale !

Ainsi s'achève cette belle visite d'un espace sauvegardé qui mérite le détour et qui nous a appris plein de choses sur cet immense artiste Claude Monet.





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