Aujourd'hui randonnée sur le versant Sud du massif du Sainte-Odile au départ d'un sentier qui supporta autrefois une ancienne voie ferrée destinée à remplacer les schlitteurs qui descendaient le bois depuis le Welschbruch. Le départ se trouve au parking dit de "l'ex voie ferrée" quelques kilomètres après le village de Barr par la D854.
L'inauguration du petit train aura lieu en 1889 et le fonctionnement sera assuré pendant 20 ans. Ensuite les machines viendront à leur tour remplacer le train car les engins forestiers pénétreront les bois jusqu'aux coins les plus reculés.
Nous garons notre véhicule et prenons le sentier le long de la Kirneck et bientôt apparaît déjà le premier monument insolite du jour, la fontaine Laquiante. Elle tient son son d'Atticus Laquiante, capitaine du génie qui appréciait les promenades en forêt, près de Barr. L'histoire raconte qu'un jour, Atticus voit des bûcherons se coucher à plat ventre pour boire à la source en bordure du chemin de schlittage. Il décide alors de la capter et d’élever cette fontaine qui facilitera le travail des forestiers.
Le soleil de septembre est très agréable !
Petite pause à l'ombre !
Le sentier est très agréable et nous progressons sur l'ancienne trace de la voie ferrée !
Passage devant la fontaine Cossuta !
La pente s'accentue maintenant car nous abordons le massif du Kienberg avec pour objectif de rejoindre le sommet.
Dernières marches !
Nous venons d'atteindre les rochers du sommet à 802 mètres d'altitude et une petite pause café est la bienvenue. Nous avons une belle vue sur l'Ungersberg et plus loin le Haut Koenigsbourg.
Nous redescendons de l'autre côté du massif pour rejoindre le GR5 jusqu'au carrefour de la Bloss et atteindre un peu plus loin le magnifique kiosque Jadelot du nom du garde forestier à l'initiative de cette belle construction en bois.
Nous suivons maintenant le mur païen sud jusqu'au rocher du Wachtstein ! Rappelez vous, le mur païen est le vestige d'un mur d'enceinte édifié entre les années 675 et 681 autour du couvent mérovingien fondé par le père de sainte Odile, le duc d'Etichon. C'est une enceinte d'une longueur totale de onze kilomètres faisant le tour du plateau du mont Sainte-Odile. Formé d'environ 300 000 blocs cyclopéens, il fait entre 1,60 m et 1,80 m de large et peut atteindre trois mètres de hauteur.
Et nous passons une nouvelle fois sur le lieu du crash du vol d'Air Inter de janvier 1992 !
Point de vue depuis le rocher du Panorama !
Le long du mur païen !
Après la pause repas prise à l'ombre des grands arbres nous arrivons au point majeur de la randonnée, le château du Landsberg. ce château a été érigé entre 1197 et 1200 par Conrad de Landsberg pour renforcer les Abbayes de Hohenbourg, Niedermunster et Andlau, et servir de refuge en cas de danger au château de Niedernai.
Très belles fenêtres romanes !
Le travail du temps sur les murs du château !
Quittons cet édifice et après une courte descente nous rejoignons le rocher Herrade. Perdu au milieu des arbres, il dénote beaucoup par rapport à tous les rochers rencontrés au sommet du massif du Mont sainte Odile par le fait qu'il est en granite et non en grès. Pour les fans de géologie, nous nous trouvons ici à une altitude de 400 m, c'est à dire bien en dessous de la couche gréseuse sédimentaire du sommet. On touche ici au socle Hercinien âgé de près de 500 millions d' années...
Ce rocher, ou plutôt ce chaos granitique tire son nom de la célèbre abbesse Herrade de Landsberg dont nous venons de découvrir le château.
La randonnée arrive bientôt à son terme et nous descendons jusqu'au fond de la vallée où coule la Kirneck que nous remonterons ensuite jusqu'à notre retour au parking.
Montagnes russes !
Un menhir, nous sommes bien en territoire celte !
Retour à notre véhicule après une boucle de près de 18 km et un dénivelé de 660 m.
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