Si nous connaissons désormais la ville de Neuf-Brisach pour ses remarquables fortifications et son musée du Street Art implanté dans la citadelle, nous allons aujourd'hui la découvrir sous l'angle de son marché de Noël. Encore un, allez vous me dire, c'est vrai mais celui-ci est vraiment original et mérite amplement une visite. Trop tard pour vous pour cette année car il ne se tient qu'un seul weekend en décembre.
Avec plus de 100 stands, il a pour particularité de nous replonger au temps de Vauban en 1700 en nous présentant des vieux métiers avec des artisans en costumes d'époque. Paille au sol, chaudrons fumants, feux de bois et ateliers vous attendent, bienvenu au temps du grand bâtisseur !
Atelier de vanneries !
Qui veut du bon pain ?
Bretzels et tartes chaudes !
Fabrique de brédalas !
Soupe de légumes bien chaude !
L'organisation du marché est bien pensée et un véritable cheminement est mis en place nous permettant de passer devant tous les stands. Nous quittons temporairement la partie médiévale pour retrouver des vendeurs plus classiques avec les innombrables souvenirs et cadeaux de fin d'année. C'est une profusion d'objets en tout genre.
Une autre particularité à Neuf-Brisach est la présence d'une crèche vivante. Nous pénétrons dans un corps de ferme en coeur de ville et nous nous laissons embarquer par l'ambiance campagnarde.
Reconstitution d'atelier !
Décor naturel !
Marie, Joseph et l'enfant Jésus !
Nous revenons progressivement vers le marché médiéval pour découvrir les derniers ateliers et nous restaurer de crêpes chaudes et de bretzels.
Le forgeron !
Véritable sanglier à la broche !
Le presseur de pommes !
Le tourneur sur bois !
L'ébéniste !
Plus d'une heure de déambulation plus tard nous quittons ce très joli marché vraiment original qui nous a projeté quelques 320 années en arrière. Belle réussite ! Nous retraversons la ville et ses remparts pour rejoindre notre véhicule garée à l'extérieur lorsque le hasard nous fait passer devant cette statue très colorée, unique en Alsace, située dans une rue à l'écart de la foule habituelle. Il s'agit de Gambrinus, le légendaire patron de la bière qui serait le fils d'un certain Henri III. Il améliora la recette de la bière en y ajoutant du houblon. L'emploi en fut d'ailleurs prescrit à tous les brasseurs par l'ordonnance de 1495 du roi de France Louis XI.
La brasserie Riegel, située juste de l'autre côté de la frontière, fit construire la statue et la maison en 1899, en tant que brasserie annexe pour les militaires allemands. La bière était conservée dans une cave à glace profonde. La glace était prélevée en hiver sur le canal du Rhône au Rhin. La cave fut comblée avec les débris de l'église après la Seconde Guerre Mondiale, suite à la fermeture de la brasserie qui fit place à une fabrique de limonade et d'eaux gazeuses qui ferma à son tour en 1980.
Pour conclure ce sujet, il faut savoir que Gambrinus est une véritable légende en Belgique et en Flandre française et qu'il est devenu l'un des Géants des grands carnavals du Nord. Il incarne avec bonhommie la joie de vivre typique des zythophiles autrement dit les amateurs de bière.
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