mercredi 29 novembre 2023

Les châteaux de Scherwiller

Aujourd'hui à la fraîche nous partons pour une boucle au départ de Chatenois direction les 2 châteaux de Scherwiller. Pour cela nous empruntons le GR 5 et tout de suite après la sortie du village nous suivons le cours du Giessen dont le niveau d'eau est très élevé en ce moment. 


Les deux châteaux en vue !

Au bout de 4 km nous quittons le bord du Giessen et rejoignons la route du Sel que nous suivons vers l'ouest pendant 10 minutes. Au carrefour d'après nous empruntons désormais un sentier balisé qui va suivre la ligne de crête jusqu'au premier château, nous attaquons la montagne en direct !

Toujours droit devant dans la pente !

A mi-chemin nous faisons un petit détour pour visiter cette drôle de construction toute en branches. En fait sa réalisation est le fruit du travail d'un collectif de jeunes qui améliore au fil du temps la bâtisse pour en faire un lieu de convivialité. Sympa !


Encore un effort et nous arrivons bientôt sur le plateau rocheux qui supporte le premier château, le Ramstein. Nous avons déjà un aperçu remarquable sur la vallée de Sainte Marie.

Situé en contrebas de l'Ortenbourg, le Ramstein se trouve sur les premiers contreforts des Vosges en bordure de la plaine d'Alsace. Le château est établi à l’extrémité sud du Rittersberg, sur un rocher se trouvant à 390 m d’altitude.

Vue sur la plaine d'Alsace !

A priori construit à la fin du XIIIème siècle, le Ramstein tombe dès le début du XIVème siècle entre les mains des Habsbourg puis des comtes de Wurtemberg dans la deuxième moitié de ce siècle. Le seul siège qu’il semble avoir subi au Moyen Âge, durant la guerre de Dachstein, se termine avec son saccage par les Strasbourgeois. Après avoir été remis en état, il reste habité au moins jusque dans la première moitié du XVIème siècle, mais est définitivement abandonné après avoir été incendié par les Suédois en 1633.

Depuis quelques années il fait l'objet d'une remarquable restauration et désormais les murailles extérieures sont très bien dégagées et deviennent visibles de très loin. Très beau travail des associations de bénévoles.


Nous nous dirigeons maintenant vers le château supérieur situé à quelques 200 mètres de là. Positionné à 443 mètres d’altitude en bout de crête, le château de l’Ortenbourg, construit entre 1260 et 1265 par Rodolphe de Habsbourg, est l’une des plus belles ruines de la vallée du Rhin. Chef-d’œuvre de l’architecture militaire avec sa chemise haute entourant un donjon de 32 mètres, il est visible de loin et s’inscrit remarquablement dans le paysage. Ce donjon offrait 6 étages de tir à la défense et sa conception pentagonale permettait de mieux dévier les projectiles des assaillants.


Remarquable donjon de 32 mètres !

Vue imprenable !

Au loin, en Allemagne, le Felberg enneigé !

Nous continuons notre parcours en boucle et prenons le sentier de retour en direction de Scherwiller. La descente est agréable malgré quelques passages pierreux et les couleurs d'automne sont admirables. Nous arrivons bientôt dans le vignoble que nous suivons plein Sud désormais pour revenir vers Châtenois.
Le majestueux Ortenbourg !

Avant de rejoindre Châtenois, une dernière petite ascension nous emmène à la table d'observation située sur le joli sentier viticole de Scherwiller en suivant le parcours "Murailles et vignes".

A l’ombre du château de l’Ortenbourg, silhouette emblématique de granit, les communes de Dieffenthal, Scherwiller et Châtenois proposent 15 points de découverte répartis sur trois itinéraires.

La pierre, qu’elle ait été travaillée par les glaciers, les Celtes, les Romains ou encore par les vignerons, jalonne ces itinéraires de découverte sous des formes insolites et donne aux vins de ce terroir ses arômes si particuliers.

Pierres, murets et murailles, châteaux et maisons de vignerons sont autant de témoins de l’histoire tout au long de ce parcours où le promeneur peut admirer le panorama exceptionnel de la plaine d’Alsace, et se laisser surprendre par des paysages inhabituels…



mardi 28 novembre 2023

Il y a un an déjà, la Normandie en camping-car ! Dernière partie

15 septembre 2022 !

Dernière journée de notre périple, déjà ! Nous devons rendre le véhicule vers 15 h cet après-midi aussi le programme sera composé d'une visite du cimetière militaire allemand de Marigny à 10 min de route de notre emplacement, puis nous nous rendrons à Bayeux pour sa cathédrale et surtout sa tapisserie et pour conclure nous nous dirigerons vers Caen pour prendre un dernier déjeuner à bord du camping-car et le remettre en condition.

Nous arrivons au cimetière de bonne heure et nous avons un temps magnifique. Dès la fin du Débarquement c'est le service américain des sépultures qui met en oeuvre le dispositif d'inhumation pour tous les soldats quelle que soit la nationalité. C'est ainsi qu'à Marigny, américains et allemands se font de nouveau face mais dans l'autre monde. 


Dans les années 50, les américains regroupent leurs sépultures dans les grands cimetières au bord de mer comme celui de Saint Laurent et la France reprend quelque temps la gestion du cimetière provisoire et le nombre de soldats allemands atteint les 5 713.

Près de l'entrée du cimetière militaire il y a une pierre commémorative qui rappelle la présence des soldats du VIIe Corps américain qui y furent d'abord enterrés .

Sur la base du traité franco-allemand, le service des sépultures germaniques, commence dès 1957 le travail d'exhumation des corps des différents petits cimetière de Normandie pour les réinhumer ici à Marigny pour atteindre aujourd'hui le nombre de 11 169 sépultures.

Entrée en forme d'église normande !

Le cimetière est divisé en cinq blocs de tombes alignées et entourés de talus. Des plaques de céramiques portent le nom, le grade et les dates de naissance et de décès de deux soldats et des groupes de trois croix en granit sont disposés à intervalle régulier.


Parfois l'identité est inconnue !


Après ce moment d'extrême sérénité d'autant plus que nous étions les seuls visiteurs, nous reprenons notre périple pour terminer en beauté dans la capitale du Bessin, Bayeux. Nous trouvons facilement à nous garer et commençons notre balade citadine.


Maison normande typique avec ses colombages !

Nous nous dirigeons vers le musée de la tapisserie et passons devant la roue à aubes du vieux moulin de Croquevieille.

Nous pénétrons dans le musée et à partir de maintenant c'est le black out, photos interdites. Je vous invite à aller sur le site du musée pour y découvrir une mine d'informations exceptionnelles. Nous allons effectuer un parcours dans une sorte de tunnel et, équipés d'audioguides, nous allons pouvoir admirer toute la tapisserie dans son entièreté totalement mise en valeur derrière une vitre aux éclairages judicieusement posés. Chef d’œuvre de l’art roman du 11ème siècle, la Tapisserie de Bayeux a probablement été commandée par l’évêque Odon, demi-frère de Guillaume Le Conquérant, pour orner sa nouvelle cathédrale à Bayeux en 1077. Elle raconte les évènements de la conquête de l’Angleterre par le duc de Normandie.

Le récit de la Tapisserie de Bayeux commence en 1064, lorsque le roi d’Angleterre, Edouard le Confesseur, charge son beau-frère, Harold Godwinson, de se rendre en Normandie afin de proposer à son petit cousin, Guillaume, sa succession sur le trône d’Angleterre. Même si la fin de la broderie est manquante, l’histoire se termine par la fuite des Anglo-Saxons à la fin de la Bataille d’Hastings en octobre 1066.
Visite à faire absolument !

Après ce très joli moment suspendu nous souhaitons finir notre périple par la visite de la cathédrale Notre Dame. Située au cœur du Vieux Bayeux, c'est un joyau normand de l’architecture médiévale. La cathédrale de Bayeux fut consacrée en 1077 par l’évêque Odon de Conteville en présence de son frère, Guillaume le Conquérant.


Commencée à l’époque romane, la cathédrale de Bayeux est dans l’ensemble une église gothique. Comme sa construction s’étale du XIIe au XVe siècle, on y retrouve les différents styles de cet art : gothique premier, gothique rayonnant et gothique flamboyant.



La cathédrale possède une crypte accessible au public et elle est richement décorée !

L'un des dix-huit anges musiciens !


Bel éclairage !

C'est sur cette touche finale que va prendre fin notre périple normand. Nous retournons au camping-car pour y prendre notre dernier déjeuner composé de tous les restes mais avant tout apéro ! Nous avons passé un superbe séjour et cette première expérience est une totale réussite. Le mode d'emploi est simple, trouver les bons amis ! Entre fous rires et découvertes, vidanges et apéros que du bonheur ! C'est une aventure que nous renouvèlerons certainement sous d'autres cieux. A très bientôt les amis !



lundi 27 novembre 2023

Il y a un an déjà, la Normandie en camping-car ! partie 5

14 septembre 2022.

Encore une belle nuit après un diner plein de fous rires comme nous en avons pris l'habitude maintenant. Ce matin le ciel est encore couvert et nous faisons un petit tour du village pour apprécier d'une part son château et d'autre part son église.


Construit par la famille Bertrand, barons de Bricquebec, le château date des 13e, 14e et 18e siècles. L'avocat Jérome-Frédéric Bignon (1747-1784), bibliothécaire du roi Louis XVI en personne, fait couvrir l'ensemble des tours et le colombier de couronnements de créneaux et merlons, et d'un belvédère. Il dote également le château de bâtiments de service. Evidemment, le château est pillé à la Révolution et partiellement détruit. Il est reconstruit au 19e siècle. De nos jours c'est devenu un magnifique gîte d'étape.
La tour de l'horloge !

Nous rejoignons le camping-car en contournant l'église du village qui fut également rénovée grâce aux dons d'un certain Jérome-Frédéric Bignon, petit-fils du susnommé.

La famille Bignon fut longtemps la "propriétaire" du Rozel et au premier plan nous trouvons la tombe d'Armand-Jérome Bignon, fils de Jérome-Frédéric et bibliothécaire du roi comme son père.

En route ! Au programme visite de Barneville-Carteret et de son phare, balade au grand air et surtout découverte des produits locaux. Cette fois nous arrivons dans les heures d'ouverture du phare et nous nous engageons immédiatement dans les cinquante-huit marches de l'escalier en colimaçon qui va nous permettre d'atteindre le sommet.

Le phare de Carteret a été construit en 1839, juste après celui de Granville et de Goury dans la Hague, pour protéger les navigateurs du « passage de la Déroute ». Automatisé en 1976 et « gardienné » jusqu’en 2012, il fonctionne encore aujourd’hui.

C'est parti !

Nous débouchons sans effort sur la passerelle et le vent du large nous fouette immédiatement le visage. Une brume légère flotte dans l'air et nous empêche d'apercevoir, toutes proches, les îles anglo-normandes de Jersey, Sercq et Aurigny.


Revenus sur le plancher des vaches, nous nous engageons sur le sentier des douaniers pour une promenade au grand air. Le décor est remarquable et on ne se lasse jamais des paysages maritimes qui apportent beaucoup de sérénité. Il y a de nombreux murets qui servaient autrefois à délimiter les parcelles et à protéger les animaux d'un vent "à décorner les bœufs".

Muret typique du Cotentin !

La sérénité du sentier et du bord de mer !

Nous reprenons le camping-car pour rejoindre le centre-ville de Barneville-Carteret ou plutôt l'entrée de la ville car notre véhicule n'est pas admis au coeur du village. Pas de problème, la marche ne nous fait pas peur et il y en a pour 15 minutes maximum avant d'atteindre notre restaurant situé au port de pêche.


Maison normande !

Après le repas de fruits de mer et de poissons, petite balade digestive le long du port !



Ca fait rêver !

Maintenant passons aux choses sérieuses à savoir découvrir les produits locaux. Après quelques recherches sur internet il s'avère que nous trouverons notre bonheur sur l'itinéraire envisagé qui doit nous rapprocher de notre objectif du lendemain, Bayeux et sa tapisserie. Direction Lessay et une superbe boutique qui va nous garder quelques longues minutes tant il y avait de délices à regarder et à sentir.
Publicité gratuite !

Après le plein de victuailles en tout genre, nous poursuivons notre périple à la recherche de notre emplacement pour la nuit situé à Marigny Le Lozon. Celui ci doit disposer de toutes les commodités car nous devons refaire tous les niveaux.

Pas toujours facile de dompter la bête !

C'est déjà notre dernière nuit en camping-car et pour ce soir ce sera dégustation des produits régionaux avec l'inévitable andouille de vire, une teurgoule de Janville, dessert à base de riz, et bien sûr un bon Calvados pour finir en beauté, avec modération bien sûr !