Ce jour, lundi 9 septembre, la première des 2 étapes les plus difficiles nous mène de Combrailles en Limagne. 84 km et 1700 de D+, il va falloir gérer les batteries. Adieu les plaines et vive le Massif Central avec sa remarquable chaîne des Puys dont le Puy de Dôme que nous contournerons par son versant ouest. Levé de bonne heure, j'en profite pour chercher des croissants, mais pas de chance, la seule boulangerie est fermée pour congés. On se rattrapera plus tard. Belle météo ce matin et les premiers kilomètres s'enchaînent assez facilement même si les chemins commencent peu à peu à montrer leur vraie nature composée de cailloux et de racines. Avant Volvic, c'est une succession de charmants villages comme Marsat ou Chateaugay et ses caves en pleine terre. Certaines zones demandent néanmoins du pilotage fin pour éviter les pierres et passer des pentes courtes mais à fort pourcentage. Par la suite les chemins deviennent plus praticables et nous savourons pleinement des paysages époustouflants qui s'étendent devant nos yeux. Nous sommes plongés au cœur de la chaîne des Puys.
Puy Gonnard (854 m), puy Thiolet, puy La Baneyre, puy de l'Espinasse, puy de Tressous, et d'autres encore, nous ne descendrons plus en-dessous de 800 m d'altitude. Nous arrivons au hameau de Beauregard situé au 60ème km. Nous pédalons quasiment sans relâche depuis pratiquement 6 heures. Cela fait déjà un moment que nous cherchons un endroit pour déjeuner et vraiment nous reposer, car les organismes ont été sollicités et l'hypoglycémie menace. Le lavoir fera notre bonheur ! Pour la première fois depuis le début du séjour, la gestion de la pause n'est pas optimale. Il convient néanmoins de noter que les conditions météorologiques ne poussaient pas vraiment à s'arrêter sans avoir au moins trouvé un abri. Nous devons encore contourner une dizaine de puys avant d'atteindre le Puy de Dôme. La lassitude se fait un peu sentir et le niveau des batteries n'incite pas à l'optimisme, c'est pourquoi nous optons pour l'itinéraire de contournement qui nous permet de parcourir les derniers kilomètres sans un coup de pédale. Olby nous accueille chaleureusement, car ce modeste bourg dispose d'un bar ouvert où nous savourons une délicieuse bière avant de nous diriger vers le gîte. Nous venons de passer 8 heures sur la selle du vtt ! La bonne gestion de l'arrivée à l'étape est primordiale et, après une courte période de rodage, désormais chacun joue sa partition sans fausses notes. Avant toute chose, enlever les sacs et nettoyer les vélos, je file ensuite mettre ma batterie en charge afin qu'elle soit pleine au moment du coucher, libérant ainsi le chargeur pour la batterie de Jean-Marie jusqu'au petit matin (1 chargeur pour 2 - gestion du poids). En général, Denis part le premier à la douche tandis que JM, notre cuistot en chef, s'affaire avec plaisir à préparer le dîner, comme de la semoule à la sardine par exemple. De mon côté, je prépare le bilan de l'étape et commence à travailler sur l'itinéraire du lendemain pour prévoir notamment les possibilités de ravitaillement. Nous nous retrouvons alors tous les trois pour l'apéritif et le débriefing peut débuter. Toutes ces routines sont particulièrement utiles, surtout lorsque nous sommes fatigués. Encore une bonne soirée, l'avant-dernière déjà, et chacun se prépare à dormir avec probablement quelques pensées sur l'étape du lendemain.
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